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23 Jul

Interview N°5 : 50 nuances de noir avec Stanislas Petrosky !

Publié par Benedict Mitchell  - Catégories :  #Alcôves

Interview N°5 : 50 nuances de noir avec Stanislas Petrosky !

On dit souvent, paraît-il, que quand on aime on ne compte pas...

Du coup, quand j'aime l'univers d'un auteur, je ne compte pas ma peine pour tenter de lui tirer les vers du nez... pas trop quand même hein, car j'aime pas trop ces saletés de bestioles dégueulasses (comme toutes les saletés de petites bestioles dégueulasses, d'ailleurs, mais là n'est pas le propos... quoi que qui dit mort dit forcément une légion de saletés de bestioles dégueu... oui, OK, j'ai compris, je me la ferme et la met en veilleuse, n'est-ce pas ?).

Après cette digression malencontreuse, revenons à nos montons.

Ici-bas on aime bien les personnes qui ont tout plein de cordes à leur arc. Bah ouais, c'est plus fun, et ils ont plus de mérite aussi ! Les infatigables du boulot, les originaux, les créatifs du bocal etc... Alors quand t'as l'occasion de titiller le géniteur du Requiem (tu sais, ce super curé version 2.0 qu'on a vachement kiffé ya peu ?), bah t'hésite pas à débarquer avec tes gros sabots, histoire de gratouiller un peu derrière les pages et les mots.

T'es prêt à t'en prendre une dans la tronche ?

Vas-y, dans ce cas. Installe-toi et écoute le sermon du sieur Petrosky !

Même qu'à la fin tu pourras pas t'empêcher d'aller plus loin, et de passer à l'acte ! Quel acte ? Bah aller chez ton dealer de livres préféré pour alimenter ta bibliothèque qui crève grave la dalle ! Pfffft, tu pensais à quoi d'autre, sérieux ?!

Interview N°5 : 50 nuances de noir avec Stanislas Petrosky !
Interview N°5 : 50 nuances de noir avec Stanislas Petrosky !
Interview N°5 : 50 nuances de noir avec Stanislas Petrosky !
Interview N°5 : 50 nuances de noir avec Stanislas Petrosky !
Interview N°5 : 50 nuances de noir avec Stanislas Petrosky !

Pour la faire courte, car parfois ce sont les plus courtes les meilleurs (non ?), Stanislas Petrosky est le nom de plume du fondateur de la maison d'édition L'Atelier Mosésu.

Thanatopracteur à la vie, et boulimique de lectures (en tous genres), il titille la plume également (et plutôt bien à ce qu'on dit). Avec une verve bien affûtée, un univers bien à lui (et très riche), on ne pouvait pas résister ! À ce jour 3 romans de publiés (2 chez L'Atelier Mosésu et le tout dernier chez les Éditions Lajouanie) qui ne devraient pas rester des triplés, une dizaine de nouvelles, des tas de critiques positives, vous aurez compris qu'on est en présence d'un auteur/éditeur en passe de devenir culte !

Pour te resituer/te rafraîchir la mémoire, public, la chronique du fameux bébé Je m'appelle Requiem et je t'...

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Bien le bonjour, Stanislas !
On est très heureux d’accueillir ici-bas l’un de nos plus gros coup de cœur du blog ! Bon, après avoir repris nos émotions avec la lecture de ton troisième bébé de papier, Je m’appelle Requiem et je t’… ya pas mal de choses qu’on aimerait bien savoir en fait.
On te connaît d’abord par et pour L’Atelier Mosésu, dont tu es le directeur, et via lequel tu as publié tes deux premiers romans, à savoir Ravensbruck mon amour et L’Amante d’Etretat. Là, tu sors ton troisième roman, Je m’appelle Requiem et je t’… chez les Editions Lajouanie. Pourquoi ce changement éditorial ?

-> Bonjour très chère, c’est moi qui te remercie de m’accueillir, merci.

Toujours pareil, lors de la sortie de « Ravensbruck mon amour », personne ne savait qui était Stanislas PETROSKY, ou peu de monde, et surtout pas dans l’univers des blogs littéraires, je ne voulais pas de favoritisme parce que l’on me connaissait autrement. Je voulais être jugé sur mon travail et rien d’autre. Là pour le troisième, toujours vouloir faire reconnaissance du travail, s’éditer soi-même c’est facile, alors j’ai décidé d’aller voir ailleurs.

Je me souviens, lorsque je t’ai croisé à la 10ème Nuit des Livres à Esquelbecq le 2 juillet dernier tu m’as dit que ton dernier opus était bien plus fendard que les deux premiers. Quand on voit la nouvelle collection que tu viens d’inaugurer chez l’Atelier Mosésu (la collection SLASH), effectivement on peut trouver des similitudes avec Requiem. Pourquoi cet attrait pour le trash, le déjanté et le politiquement incorrect (ce qu’il y a de mieux en littérature, je trouve, mais ça n’est qu’un avis perso LOL)

-> J’ai appris à lire avec San-Antonio entre autre. J’ai appris la colère avec le Dobermann de Joêl Houssin, les émotions et la folie avec Bukowski, la révolte avec Céline…

Depuis je lis de tout, de la noire, de la blanche, de la SF, des documents, il n’y a pas de sous-littérature, j’adore ce que l’on nomme le roman de gare, la vraie littérature populaire, sans langage ampoulée, c’est celle-là qui amène les gens à lire, on commence à lire et c’est bon, on a mis le doigt dans l’engrenage, suffit ensuite que l’on soit curieux, que l’on ait envie d’apprendre et le tour est joué.

Puis surtout, il ne faut pas croire, écrire des romans comme pour la collection Slash, un requiem, ou ceux des maîtres tel Dard ou Audiard, ce n’est pas si facile, certes c’est un langage plus parlé, mais il faut rester sur la ligne, et jamais ne confondre vulgarité et grossièreté. D’ailleurs séquence auto-promo, j’en causerai dans le second tome des aventures de Requiem.

Alors, les critiques sont dithyrambiques pour Requiem, et je trouve sincèrement que c’est vraiment justifié (non, je ne fais pas de la lèche !). On a beaucoup parlé de tes influences, Frédéric Dard, Michel Audiard, et j’en passe… Même si j’ai pensé à l’ami Marc Falvo en te lisant, tu es vraiment parvenu à rendre hommage avec justesse à cette prose qu’on a un peu perdu de nos jours aussi bien dans la littérature que dans le cinéma. Plus qu’un hommage, c’est presque une revisite moderne que tu opères avec Requiem. Qu’est-ce que t’aime dans ce genre d’écriture ? (je précise qu’à ce jour je n’ai pas encore lu tes deux précédents romans et ne peut donc pas les comparer).

-> Déjà c’est un pur bonheur de faire rire… Avec les deux autres j’ai travaillé les émotions dans la tristesse, alors là le rire. Puis, c’est mon langage, je parle comme cela couramment, c’est aussi ce que je nommerai une écriture, directe, franche, pas besoin de grande tournure de phrase du genre : il sentit l’énervement poindre, de rage il se leva de sur la chaise, puis sorti de la pièce en refermant la pièce violemment ! Non, c’est plus : De colère il se leva et parti en claquant la porte ! Tu vois plus direct, moins d’effet de manche, plus terre à terre. Ouais, comme moi.

Je ne sais pas si on l’a perdu, je pense qu’on ose plus, tout le monde cite Audiard, donc ce n’est pas perdu, et tu as des auteurs comme Monfils, Gillio, Falvo et biensûr Patrice Dard qui pratiquent ce genre d’écriture.

Bon, parlons de Requiem.
Ce Jésus-Don Camillo version 2.0 (et qu’est-ce que ça fait du bien !) avec lequel tu en as surpris (et fais rire) plus d’un ! Il est né comment ce trublion ? Un alter ego refoulé peut-être ?

-> J’ai créé déjà quelques personnages : Luc Mandoline, l’Embaumeur que je refile à des potes auteurs le temps d’une aventure, Orcus Morrigan, cadeau de noces à mon pote Gillio, et d’autre à venir, j’ai fait le concept, le caractère, la « bible », voir le scénario comme avec Bloody Glove de Marc Falvo, mais je n’ai pas écrit les histoires, j’ai abandonné mes enfants, père indigne que je suis…

Alors j’en ai voulu un juste pour moi, les créer et le faire vivre seul. J’ai commencé par me dire que j’écrirai à la première personne, ensuite avec de l’humour, de l’argot, ce que j’aime quoi, et là il me fallait faire mon héros : je savais qu’il y aurait du Bébel, Belmondo c’est mon héros, c’est notre inspecteur Harry à nous. Tu peux aller voir autant de Marvel que tu veux, tu ne peux pas y croire, c’est pas réel, c’est trop. Moi je peux croire qu’un mec rentre dans un rade et balance: « Je me présente Jordan, commissaire Jordan, vous êtes bien les frères Tourian et Tourian, , les artistes du couteau, amateurs de jolies femmes, alors dites donc, il paraît que l’on veut me fourrer à sec ? mais je suis d’accord…Lequel commence ? « Et je voulais que mon personnage il soit comme ça. Ensuite fallait que je lui trouve un job, des flics, des reporters, des avocats, des pompiers, des gendarmes, des soldats, des voyous, y en a plein, tu as même un con qui a déjà créé un croque-mort, alors je me suis dit tien CURÉ, voilà un héros qui change, un peu de recherche sur le Sodalitium Pianum, la Sapinière, les services secrets du Vatican et c’était parti.

Quant à l’alter ego refoulé, je ne vais pas nier, bien sûr que je pense comme Requiem, le but de chaque aventure sera de faire rire les gens, de faire oublier la crise et tout le merdier ambiant, mais le sujet de fond sera toujours un sujet qui me touche. Là c’est pornographie trash, celle où la femme devient un morceau de viande, où des cinglés sont prêts à payer pour réaliser les fantasmes horrifiques qui les habitent, ces sites qui profite de la crise en proposant de l’argent facile à des filles. Des filles à qui l’ont dit : Tu toucheras 300 euros, juste une heure de tournage… La nana se pointe il y a six mecs et un berger allemand… Puis c’est plus facile de s’identifier au personnage pour être le plus accrocheur dans la lecture de ce type de roman.

N’as-tu pas peur qu’après avoir lu ton livre, bon nombre de lecteurs/moutons égarés regagnent le troupeau ? Parce que faut dire qu’un enterrement célébré par Estéban Lehydeux, c’est quelque chose !

-> Ben je ne demande que cela que les lecteurs se convertissent à Requiem, Lajouanie aussi… j’ai envie de continuer à me prendre pour Requiem, à raconter les aventures d’Estéban.

Prenez et lisez le tous, car ceci est mon humour, livré pour vous, de même à la fin du livre, il dit : prenez votre ordi et envoyer un mail à mon éditeur afin qu’il me commande un autre opus, amen.

Estéban/Requiem (prêtre le jour et chasseur de démon/exorciste la nuit) prend certaines libertés avec le sacerdoce. Il semble même bien s’en accommoder avec le Vieux Barbu (juste une propension sans doute accrue à se choper la crève avec tous ces courants d’air). Tu ne te dis pas que tu as peut-être trouvé un moyen de moderniser la religion et le rapport que les officiers du culte ont avec ? Le célibat des prêtres, l’épicurisme… Requiem propose pas mal de solutions (sans le vouloir) qui éviteraient sans doute de faire éclater de nouveaux scandales (pédophilie etc…). Ou alors, c’est que la religion c’est une belle connerie ?

-> J’ai grandi dans la religion catholique, communion, tout ça tout ça, je ne suis pas croyant, mais je respecte les religions et ceux qui croient. D’ailleurs en aucun cas mon roman est blasphématoire, et oui, il y a quelques pistes, il y a une très belle chanson de Daniel Guichard (oui je cite Daniel Guichard, et alors ? ) « Ce n'est pas à Dieu que j'en veux, mais à ceux qui m'en ont parlé, Ce n'est pas à Dieu que j'en veux, mais à ceux qui l'ont remplacé «.

Quel que soit la religion, ce n’est pas les croyances, le Dieu qui me gêne, mais plus certains illuminés qui croient professer sa parole…

La prostitution virtuelle, les snuff movie, le darknet, la pédophilie… tu évoques des sujets terriblement d’actualité. Penses-tu que l’humanité est dans la merde et qu’elle est mal barrée ?

-> Oui, bien sûr, mais ce n’est pas d’aujourd’hui, d’un côté tu as des enfoirés capables de flinguer des gosses au nom de leurs idées lors d’un feu d’artifices ou d’un concert, d’autres prêts à tuer une femme, un enfants pour assouvir leur caprices sexuels, mais il reste des gens comme Paul Watson entre autres, et surtout beaucoup d’anonyme qui œuvrent chaque jours pour le bien de l’humanité, de son prochain, je pense à Richard qui s’occupe des migrants, Delphine des gosses de Tchernobyl par exemple. J’ai confiance en l’humain, je me dis qu’un jour on ouvrira les yeux, on le commence doucement, sur tout… la nature, la planète, les inégalités, si l’on apprenait tous le sens du mot RESPECT, tout irait mieux…

Estéban/Requiem peut-il revenir en vrai chasseur de démons cette fois ? J’entends par là dans une thématique un peu plus fantastique (et moins métaphorique) ? Même si un Requiem chevalier vampire existe déjà chez nos amis nippons adeptes des mangas, il me semble… il ne pourra jamais être autant badass que le tiens !

-> Il est prévu de causer plus démon, possession dans quelques aventures, mais de là à aller dans le fantastique, non. Non pas que je n’aime pas le fantastique, certainement qu’un jour je m’y frotterai, mais y emmener Requiem serait dénaturer ce que je veux faire… je veux coller à des faits de société.

Difficile pour moi qui ai commencé, tout récemment, à me plonger dans les publications de L’Atelier Mosésu de ne pas avoir envie de t’interroger sur ton métier d’éditeur. Peux-tu nous parler de ta maison d’édition ?

-> Elle est née du projet de l’Embaumeur… un jour je présente, propose le concept à des auteurs. La plupart sont enjoués, ensuite la question qui fâche :

Et comment tu vas faire ? Te pointer chez un éditeur avec ton projet ? Bon courage !

Au pire je monte ma maison d’éditions…

Et là Maxime Gillio, avec la grande poésie qui le caractèrise lance :

T’as pas les couilles…

Depuis l’Atelier est né, Maxime est dans la boite, associé, directeur de collection, correcteur, et toujours un ami, un frère.

Mes oreilles à rallonge (elles se glissent partout celles-là ! ^^) ont cru comprendre qu’en plus de la casquette d’éditeur, d’auteur, tu avais aussi revêtu celle de thanatopracteur. WAOUH ! Ai-je envie de dire ! Mon esprit tordu pense que ça doit être une source d’inspiration intarissable, mais qu’en même temps ça ne doit pas être rose tous les jours… Tu étais tout prédestiné à graviter dans le noir, non ?

-> Heu non, faut pas que tu imagines les croque-morts, les légistes, les thanatopracteurs, bref tous ceux qui travaille avec la camarde comme des êtres lugubres et austères qui ne vivent que dans le noir et la mélancolie… Le noir, l’amour de certains écrits, de certains auteurs n’ont rien à voir avec mon boulot, c’est là, c’est tout.

Ensuite source d’inspiration, bien sûr, mais comme toute profession au contact du public, flic, prof, commerçant, nous avons tous des anecdotes qui peuvent inspirer. Ensuite un auteur c’est quoi ? Une éponge d’un côté qui absorbe tout, et de l’autre un menteur qui sait écrire et séduire…

Tu es un professionnel du livre. Tu en édites, tu en écris, tu en promeus. Pourquoi cet attrait pour le monde du livre ? Qu’est-ce qui t’inspire ? Quelle empreinte souhaites-tu laisser à la postérité ?

-> Le livre c’est le rêve, la séduction, le fantasme, que cela soit en lecture, en écriture. Mais c’est aussi et surtout l’arme idéal contre les cons, le terrorisme, le totalitarisme. Le livre fait circuler les idées, les révoltes. Le livre c’est la trace de nos aînés, c’est la CULTURE, LE SAVOIR.

Quand à avoir la prétention de laisser quelque chose quand je partirai vers le boulevard des allongés, je n’en ai aucune, si ce n’est de laisser une belle empreinte dans le cœur des personnes que j’ai aimé…

Tu écris du noir, peut-on dire. Tu en édites aussi, de même que du fantastique (zombies, vampires… mais dans une optique de renouvellement du genre indéniable). Est-ce que tu te vois en écrire aussi, un jour prochain ?

-> Je touche à tout, je déteste le cloisonnement, tel auteur fait QUE du noir, ceci, cela, non merci, moi j’aime surprendre. Changer de registre, faire de l’historique romancé, du noir, de l’humour, de l’érotisme, alors pourquoi pas ?

L’écriture, la relation avec les lecteurs, c’est comme l’amour avec une femme, faut surprendre, étonner, se renouveler, bref sans cesse séduire afin d’alimenter l’envie, le désir.

Et sinon. Quel lecteur es-tu ? Livre(s) culte(s) ? Récent(s) coup(s) de cœur ? Auteur(e)s favori(t)es ?

-> Un lecteur passionné, depuis longtemps, je suis venu à l’écriture et l’édition par la lecture, la chronique. J’ai fait partie de Passion Bouquin, je fais des piges pour une revue funéraire, une autre médicale, je chronique pour Zone-livre et bientôt pour Cécibon de lire. Je lis donc pas mal, et de tout.

Mes livres cultes ? Je dirais Une seconde de toute beauté de Frédéric Dard, J’ai peur des mouches de San-Antonio, Froid d’enfer de Joe R. Lansdale, Voyage au bout de la nuit de Louis-Ferdinand Céline, Maudit Manège de Philippe Djian, Les ritals de Cavanna… etc, etc..

Mon dernier gros coup de cœur : LES LUCIOLES de Jan Thirion aux éditions Lajouanie, un testament philosophique, Jan a eu la mauvaise idée de canner avant la sortie du livre. Un roman à lire avec des enfants, des ados, il explique comment le fascisme, le totalitarisme s’installe…

Interview N°5 : 50 nuances de noir avec Stanislas Petrosky !
Interview N°5 : 50 nuances de noir avec Stanislas Petrosky !

Auteurs favoris ? Tout d’abord le dabe, celui sans qui je ne lirai pas, je n’écrirai pas, je n’éditerai pas : Frédéric Dard… Ensuite j’aime beaucoup Jonquet, mais on parle sans cesses des « vieux », il ne faut pas oublier la nouvelle vague déjà en place : Thilliez, Colize, Gillio, Saussey, Noreck, Favan, et ceux qui vont percer d’ici peu, qui vont se faire aussi une place au soleil avec des écritures qui changent, qui bousculent : Claude Vasseur, Marc Falvo…


Comment vois-tu le monde de l’édition ? Le papier a-t-il un espoir de survivre au numérique ?

-> Comme des tas de mecs au bord du Konklide cherchant la pépite littéraire, le roman qui fera mouche…

Bien sûr, je lis les deux, pour travailler du numérique, pour les loisirs du papier. De toute façon quand tu vois la part de marché du numérique à l’heure actuelle, crois-moi, le « bouquin » a encore de beaux jours devant lui.

S’il y a des auteur(e)s débutant(e)s ici-bas qui souhaiteraient t’envoyer un manuscrit, que recherches-tu précisément ? Où et comment te faire parvenir des manuscrits ? Comment se passent la réception & le tri des manu/tapuscrits que tu reçois ?

-> Réponse la plus courte de notre entrevue : Les soumissions sont closes jusque nouvel ordre…

Même question concernant les comités de lecture ? On en parle pas tant que ça mais je suppose que c’est l’une des composantes fondamentales d’une maison d’édition car tu ne peux pas tout lire toi-même ?

-> Je lis tout… au moins les premières pages, j’ai mes niveaux de passage, ensuite si j’ai aimé cela part en comité. Tu vas me dire donc au départ c’est ce que TOI et toi seul a aimé ? Ben ouais, c’est pour ça que j’ai monté ma boite, pour travailler au coup de cœur, éditer ce que j’ai envie de lire…

Comme l’exige la tradition lymbesque, une petite incursion dans le célèbre Questionnaire de Proust pour clore cette consistante discussion.

-> Ton (ou tes) occupation(s) préférée(s) ?

Bon, si je cause cul mon agent va gueuler, donc je vais dire écrire…

-> Quel serait ton plus grand malheur ?

Mourir en dernier… C’est totalement égoïste, mais voir ceux l’on aime partir c’est horrible, vaut mieux se barrer en premier, mais pas tout de suite, hein…

-> Tes héros/héroïnes préféré(e)s dans la fiction ?

San-Antonio, Virginia Valmain, Balthazar Weppe, James Bond, Corto Maltes, Mémé Cornemuse…
-> Tes héros/héroïnes préféré(e)s dans la vie réelle/l’Histoire ?

Germaine Thillion, Jean Moulin, Paul Watson, tous ces gens du genre de mon pote Richard Angevin qui passe leur vie à aider les autres…

-> Ce que tu détestes par-dessus-tout ?

Les connards qui veulent imposer par la force leur façon de voir les choses, leur politique, leur Dieu…

-> (et un peu de trash sinon c’est pas drôle) Comment t’aimerais mourir ?

Assassiné… vers l’âge de 125 ans, d’une balle dans le dos, tué par ce jeune homme de trente ans qui a appris que je couchais avec sa femme de 33 ans et qui vient de nous surprendre…


Ultime tradition : on aime bien laisser un espace de libre expression ici-bas. Donc si t’as envie de pousser un p’tit coup de gueule, ou un truc à dire haut et fort, t’as carte blanche !

-> J’aimerai savoir ce qui s’est passé dans la tête du mec qui a eu pour la première fois l’idée de traire une vache, il faisait quoi au départ le type, il cherchait quoi ?

Voilà. C’est fini (snif). Merci à toi !

-> C’est moi… merci de l’accueil.

On te dit à bientôt car il paraît qu’il reste quelques titres de L’Atelier Mosésu dans notre vertigineuse PAL (Pile à Lire), et pis maintenant qu’on t’as lu, qu’on a apprécié ce qu’on a lu, on a forcément envie de lire les autres bouquins estampillés S. Petrosky (rires) !

A bientôt en ce cas…

Bon, et s’il y a une pétition demandant le retour de Requiem de toute urgence pour de nouvelles & rocambolesques aventures, je signe illico presto !

-> Faut voir ça avec l’éditeur, mais c’est en bonne voie…


Interview N°5 : 50 nuances de noir avec Stanislas Petrosky !
Interview N°5 : 50 nuances de noir avec Stanislas Petrosky !
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Pour retrouver toutes les infos sur L'Atelier Mosésu, n'hésitez pas à consulter leur site internet (qui est très bien fait qui plus est !)

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Chers aventuriers égarés, bienvenus dans mon royaume souterrain où le Chaos, les Ténèbres et la Folie sont les seuls maîtres à bord ...