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22 Jul

Interview N°4 : Les cris du coeur pas silencieux du tout d'Amélie Lamiée !

Publié par Benedict Mitchell  - Catégories :  #Alcôves

Photo © Dr Whoo (whoozone.com)

Photo © Dr Whoo (whoozone.com)

Figurant parmi les dernières sorties des Éditions Fleur Sauvage (Juin 2016), Amélie Lamiée n'est pas passée inaperçue avec sa toute première publication, Un Cri Silencieux.

Un premier roman à la fois poignant, pudique, violent et très intimiste qui traite des blessures du passé, vous savez de celles qui vous pourrissent bien la vie ?

Pour voir un peu plus précisément de quoi je parle, CF la chronique ci-dessous !

Après avoir été bouleversé par Un Cri Silencieux j'ai tout de suite voulu en savoir plus sur la genèse de ce roman (bah oui, paraît qu'on est curieux et même trop, parfois ^^).

Parce que les écrivains ne sont pas des extraterrestres venus d'on ne sait où, de même qu'une espèce bizarre et asociale, c'est toujours intéressant de gratter un peu derrière les pages, pour tenter d'y voir plus clair, de comprendre... ne trouvez-vous pas ?

Et parfois, en grattant, on découvre des personnes incroyables, et des femmes remarquables, comme c'est le cas ici...

Interview N°4 : Les cris du coeur pas silencieux du tout d'Amélie Lamiée !

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Amélie, Un Cri Silencieux est ton tout premier roman, paru en Juin 2016 aux Editions Fleur Sauvage. Question bateau pour commencer : comment est née cette histoire ? Ce désir d’écrire ? D’être publiée ?

-> Plus qu’un désir, je dirais que ce besoin d’écrire est né suite à une prise de conscience dont il est question à la fin du roman ... Brusquement, voire brutalement, j’ai voulu revenir sur l’histoire de ma famille et de mon enfance. J’ai laissé tous les souvenirs affluer, ils ne me laissaient aucun répit tant que je ne les avais pas couchés sur le papier. Mais je n’avais aucune volonté d’être publiée à ce stade. Cela restait encore du domaine du rêve. Et puis j’ai donné ce premier écrit à lire à un ami qui, plusieurs mois après (presque 400 pages A4 tout de même), m’a demandé si je l’avais transmis à un éditeur. Je pense que l’idée a ensuite fait son chemin. Mais je ne voulais pas que mon récit soit purement autobiographique. J’avais envie d’inventer une histoire, d’y mettre un peu de créativité. M’est venue alors l’idée de retranscrire certains souvenirs sous forme d’un journal intime. J’ai ainsi réinventé mon enfance en quelque sorte, à partir de mon vécu. Et donner la parole à cette petite fille a été très libérateur, presque constructif pour moi. Et puis est venu ce concours de nouvelles sur Facebook. Il fallait une histoire en rapport avec la thématique de l’eau. Je me suis lancée et cela a donné naissance à un récit fantastique qui s’appelait « La salle de bain » dans lequel il était question de gouttes d’eau perlant à travers un mur …

Puis un jour, devant la glace en me rasant :-), les deux histoires n’ont fait qu’une dans mon esprit. Et Un cri silencieux est né ainsi.

En parallèle, j’ai découvert les éditions Fleur Sauvage par l’intermédiaire de La mesure du possible de Bertrand B. Le hasard ou un concours de circonstances ont fait que cet auteur travaille dans les mêmes locaux que moi et qu’il a écrit et publié pour la première fois à 35 ans lui-aussi. J’y ai vu un signe. Après quelques échanges avec lui au sujet de l’écriture, j’ai rencontré David Lecomte lors du salon du polar de Noeux-Les-Mines et ce projet est devenu un véritable enjeu pour moi. J’avais l’impression que tout se mettait en place pour me conduire dans cette direction et malgré mes doutes, qui n’ont eu de cesse de se manifester, une petite voix plus forte que les autres me soufflait constamment « vas-y » !

Les thèmes évoqués dans Un Cri Silencieux sont particulièrement sensibles. Qu’as-tu souhaité faire passer comme message ?

-> Ces thématiques ont en fait été le moteur de mon envie d’écrire. J’avais l’impression que tant que je n’aurais pas réussi à en « faire quelque-chose », j’aurais été incapable d’écrire sur d’autres thématiques que celles-ci. Puis, lorsque s’est vraiment posée la question de « je publie ou pas » , un flot de doutes et de questionnements sont survenus. Pourquoi publier ? Quel intérêt pour les lecteurs d’avoir accès à cette histoire et ce qu’elle véhicule ? Je ne voulais pas que ce roman soit une « analyse psychologique » de ces thématiques. Je n’en ai pas les compétences, même si je me suis documentée sur ces sujets, et cela aurait été ennuyeux je pense de tenter « d’expliquer » les choses. Ce qui m’a conduite à prendre la décision de publier, c’est je crois l’espoir que ce roman puisse toucher certains lecteurs, les déranger ou du moins, modifier leur façon de voir les choses. Voire leur être utile. Je me suis dit : « si ce roman peut changer la vie d’un seul de mes lecteurs, alors je ne regretterai jamais l’avoir publié ».

Je me rappelle certains livres qui, sans en avoir vraiment conscience au moment où je les lisais, ont certainement planté en moi des petites graines qui ont ensuite germé à la faveur des événements et de mes expériences personnelles. Et puis je restais avec l’idée que très peu de romans abordaient ces deux thématiques. Il fallait bien que quelqu’un le fasse un jour :-) !

Ce qui est frappant dans Un Cri Silencieux c’est qu’on se demande, durant une bonne partie du livre, si la maison dans laquelle vit Mathilde, l’héroïne, n’est pas tout simplement hantée. J’ai su, par mes chères oreilles à rallonge, qu’à la base tu souhaitais faire de ton roman quelque chose de plus fantastique. Mais au final, tu sembles avoir opté pour une ambiance plus intimiste. Pourquoi ce revirement de direction ? As-tu quelque chose contre les maisons hantées et les fantômes (rires) ?

-> Non, j’adore les maisons hantées et j’espère bien que la mienne l’est :-) Je joue d’ailleurs encore à me faire peur certaines nuits en me déplaçant sans allumer la lumière et en imaginant que je vais me trouver nez-à-nez avec un fantôme (s’ils ont un nez) … Mais si je hurle, c’est plutôt parce que ma plante de pied a rencontré une brique de Lego dans les escaliers :-).

Bref !

La première version d'’Un cri silencieux était une sorte de juxtaposition du récit issu de la nouvelle « La salle de bains » et du journal intime de la petite fille, sans véritable rapport entre les deux. L’aspect fantastique était donc plus marqué puisque le concours imposait ce genre. Et puis peut-être aussi parce que je peinais à donner « une consistance » au personnage de Mathilde. Je n’osais pas trop l’impliquer … et cela m’a fait prendre conscience que pour être capable d’écrire sur une thématique qui nous touche personnellement, il faut avoir pris un certain recul au préalable.

En définitive, ton roman conserve indéniablement quelque chose de fantastique : cette étrange connexion entre Mathilde (l’occupante de la maison) et la petite Camille (l’une des précédentes occupantes de ladite maison) est quand même dingue ! Crois-tu que dans la vie réelle, de telles connexions puissent exister, grâce à de vieilles pierres ?

-> C’est ce qui me plaît dans les récits fantastiques. Que le lecteur doute jusqu’à la fin . J’y vois également une manière presque poétique d’aborder les choses sous des formes métaphoriques (si, si, ce mot existe, j’ai vérifié). Je ne donne pas toutes les clés (malgré ce que pourrait laisser penser la couverture, hé, hé) et laisse à chacun le pouvoir de donner ses propres interprétations. Tu considères que la connexion entre elles deux passe par les pierres du mur. Peut-être. Ou peut-être pas :-)

Ce que je constate dans la vie, c’est que ce que nous appelons des hasards ou coïncidences n’en sont que parce que les sujets qui les expérimentent sont « prêts » à les vivre ou en tout cas dans un état de conscience qui fait qu’ils les remarquent à l’instant précis où ils se déroulent. Peut-être que quelques mois ou même quelques jours auparavant, l’histoire aurait été autre parce que tel détail serait passé inaperçu pour ces personnes. C’est un peu ce que j’ai voulu pour ce roman. Un assemblage de circonstances qui vont amener Mathilde à comprendre quelque-chose d’essentiel pour elle. Y-a-t-il vraiment un lien entre tout cela ? Peu importe car au final, c’est ce qu’elle en fait elle qui est important.

Parlons maintenant du principal sujet de ton livre, l’anorexie. Je ne pense pas spoiler le livre en révélant que notre héroïne a été confronté, par le passé, à cette terrible maladie. Pourquoi ce thème t’a-t-il tenu autant à cœur ?

-> Je ne considère pas qu’il s’agit du principal sujet du roman :-) Le véritable sujet ne peut être évoqué ici, sous peine cette fois, de spoiler !

Je ne pouvais faire autrement que d’aborder cette thématique parce que l’anorexie est en fait, selon moi - mais je ne suis pas psychologue je le répète – un symptôme parmi d’autres d’un mal-être beaucoup plus profond et difficile à décrypter. Je voulais évoquer cette maladie pour mettre en lumière le fait que les causes de celle-ci restent bien souvent complètement inaccessibles pour ceux qui la vivent et pour leur famille. Dans ce roman, Mathilde en a souffert durant l’adolescence et pense en être sortie. Elle a repris un poids « normal ». Mais cette guérison n’est qu’apparente puisqu’au fond, elle n’avait pas accès au pourquoi elle était tombée dans ce piège.

J’avais envie aussi de montrer à travers le récit de la petite fille que l’on est parfois bien loin de l’idée générale qui associe « anorexie » et « mannequinat ». C’est très réducteur et cela donne une image totalement faussée du problème. Il y a un lien bien souvent, je ne le nie pas, mais peut-être se trouve-t-il aussi et surtout dans le désir de perfection, à tous points de vue, auquel sont généralement confrontées les personnes souffrant d’anorexie mentale.

La couverture de ton livre est particulièrement de toute beauté. Question stupide (ou pas), mais que penses-tu honnêtement d’elle ? Parce que bon, les auteurs ne sont pas tous enchantés par les couvertures qu’on leur impose, il faut bien le dire...

-> Ce que j’en pense ? Il me semble l’avoir résumé dans les remerciements :-)

Elle est non seulement très belle esthétiquement, mais aussi et surtout, absolument parfaite quant à la richesse des messages qu’elle délivre. Chacun peut y mettre le sens qu’il souhaite, avant ou après la lecture du roman. Personnellement, j’en vois des dizaines … Et puis, elle intrigue. Je m’appuie d’ailleurs beaucoup sur elle lors de mes dédicaces pour « happer » les éventuels lecteurs. Je leur demande parfois ce que cette couverture évoque pour eux.

Amélie, j’ai trouvé ton écriture très déroutante : à la fois classique, studieuse, pudique mais à d’autres moments explosive, libératrice et parsemée de quelques grossièretés qui m’ont bien fait sourire. Quelles sont tes influences, en matière d’écriture ?

-> Merci, j’ai tellement douté et doute encore de mon « style » ! Je n’ai cherché à imiter personne. J’ai écrit avec les mots qui me venaient tels quels, en fonction des émotions que je voulais y mettre ou que je ressentais moi-même. Parfois avec colère, avec mes tripes, en pleurant aussi. Je n’avais jamais expérimenté avec autant de force le pouvoir « libérateur » de l’écriture.

Mes influences existent certainement mais je n’en ai pas conscience. J’ai depuis toute petite voué une véritable admiration aux écrivains. J’ai lu beaucoup tout au long de mes études, et lis de nouveau maintenant que mes enfants grandissent un peu. J’ai longtemps été très « classique » (Zola, Hugo, Stendhal, Dostoïevski, Yourcenar, Sagan, Colette, Flaubert, Maupassant, Vian, Proust, Gogol, Cohen … très très classique je vous dis :-)) mais je suis curieuse et j’aime changer d’habitudes. Je m’ouvre de plus en plus à des auteurs contemporains, en découvrant d’ailleurs de nouveaux genres grâce à Fleur Sauvage.

On a déjà pas mal parlé de Fleur Sauvage ici-bas, pour son originalité, ses romans qui sortent des sentiers balisés habituels. Pourquoi ton choix s’est-il porté sur cette maison d’édition en particulier ?

-> Le hasard d’un couloir à moquette verte :-)

Comme je l’ai déjà mentionné plus haut, j’ai découvert cette maison d’édition par l’intermédiaire de La mesure du possible. Et l’histoire de cet éditeur m’a touchée, m’a parlé. J’aime les gens qui prennent des risques pour aller au bout de leur envie. Dans mon esprit s’est installé comme une grosse flèche rouge qui clignotait, me criant ainsi « vas-y, c’est par là que tu dois aller ! Fonce ».

Et puis, comme tu es très curieuse (si si), je vais tout te dire. En fait, j’ai transmis mon manuscrit à Gaylord que j’avais rencontré au salon du polar en 2015, qui a bien accroché et spontanément, a proposé de l’envoyer à David Lecomte.

Et puis tu l’as dit toi-même, les romans qu’il publie sortent des sentiers balisés et c’est le cas d’Un cri silencieux il me semble.

C’est d’ailleurs le seul éditeur que j’ai contacté. Je voulais Fleur Sauvage ou rien d’autre, na !

As-tu un coup de cœur parmi le catalogue bien fourni des Editions Fleur Sauvage ? Et si oui, pourquoi ?

-> Question piège :-)

Mais je vais y répondre ! Sans hésitation : La mesure du possible. Même si l’on exclut le rôle que ce roman de nouvelles a eu dans mon projet d’écriture, j’ai vraiment beaucoup aimé cette lecture car elle m’a bousculée dans ma manière de penser, avec beaucoup d’humour et d’intelligence (c’est d’ailleurs une de mes frustrations de ne pas avoir pu mettre autant d’humour que je l’aurais souhaité dans Un cri silencieux. Mais ça ne s’y prêtait pas vraiment …). Je pense aussi avoir été frappée par la créativité de Bertrand à travers ces histoires et à cette époque, pensant en manquer totalement, j’étais curieuse de comprendre comment elle pouvait naître. Les échanges que j’ai eus avec l’auteur m’ont beaucoup appris et donné confiance (un peu :-)).

De manière générale, j’aime les livres qui me font réfléchir et m’amènent à penser différemment. J’aime y trouver un regard neuf sur les choses de la vie. Quel que soit le « genre » finalement.

As-tu d’autres projets d’écriture ?

-> Maintenant que j’ai écrit sur ces deux thématiques qui me tenaient comme prisonnière, mon inspiration s’est libérée. Donc oui, depuis me sont venues d’autres envies, d’autres idées. Des débuts d’histoire que je me suis amusée à dérouler jusqu’au bout. Je travaille actuellement à corriger un petit roman et quelques nouvelles associées (il y a une thématique commune). Maintenant, qu’en ferai-je ? Si cela plaît, tant mieux, sinon « je les remets dans ma guitare » comme disait Brassens de ses chansons. Écrire est maintenant un plaisir (un peu masochiste parfois quand même parce qu’on souffre aussi) mais je n’y mets plus la même urgence, la même pression que pour Un cri silencieux.

Qu’est-ce qui t’inspire dans la vie ? Qu’as-tu envie de proposer dans tes futurs écrits ?

-> Apprendre et grandir, dans le sens où tout événement, toute expérience, toute rencontre, qu’ils soient considérés comme « bons » ou « mauvais », sont en fait de formidables moyens de mieux se connaître et d’évoluer. Depuis toute petite, j’ai eu la volonté de comprendre les choses (j’étais passionnée par la biologie, les animaux, … les mystères de la vie) d’où peut-être ma formation scientifique. Et depuis quelques années, je me passionne également pour l’Humain, à travers la psychologie et la spiritualité. Un de mes grands regrets est d’avoir très peu voyagé jusqu’alors. J’aimerais pouvoir rencontrer d’autres cultures, d’autres façons de penser et vivre, apprendre d’autres langues, goûter d’autres saveurs. Mais il n’est pas trop tard :-)

C’est peut-être un peu prétentieux, mais j’aimerais qu’à travers mes écrits, les lecteurs puisent ici et là des éléments qui les fassent réfléchir. Les fameuses petites graines dont j’ai parlé plus haut. J’aimerais aussi les émouvoir et les faire rire, sans forcément vouloir faire passer de messages.

Je suis moi-même très curieuse de ce que seront mes prochains écrits. J’y vois un immense champ des possibles et me sens parfois comme un enfant qui ne sait plus où donner de la tête dans une salle de jeux. Je suivrai mes envies du moment :-)

Quelle lectrice es-tu ? As-tu des livres cultes ? Un genre de prédilection ? Un coup de cœur récent ?

-> Dans ma famille, on m’a toujours considérée comme une grande lectrice. Je ne sais pas si je lis tant que cela. Mais c’est une activité dont j’ai beaucoup de mal à me passer. Je lis souvent plusieurs choses à la fois, chaque soir. Dans un premier temps, les belles histoires de l’Ecole des loisirs puis Pom’ d’api ou Youpi j’ai compris, avec trois marmots qui se disputent mes genoux ... et ensuite, j’alterne entre un roman (je viens de terminer Je vais mieux de David Foenkinos et j’ai commencé hier La voie du talion de Alexandra Coin et Erik Kwapinski), un livre « qui apprend » comme dirait mon fils (actuellement je relis Le pouvoir de l’instant présent de Tolle) et le National Geographic pour rêver un peu à de futures destinations. Durant l’année scolaire, j’y ajoute le texte du spectacle de théâtre en cours...

Des livres cultes ? Disons que j’ai relu certains romans plusieurs fois, à des périodes différentes de ma vie, et il m’a semblé y puiser de nouvelles choses chaque fois :

- L’insoutenable légèreté de l’être de Milan Kundera

- Belle du seigneur de Albert Cohen

- Aurélien de Louis Aragon

- Si c’est un homme de Primo Levi

- Le Petit Prince de Antoine de Saint Exupéry

Je n’ai pas de genre de prédilection, même si j’ai davantage l’habitude de lire des romans dits « classiques ». Mais je peux très bien lire King puis Nothomb en passant par San Antonio !

J’ai découvert Foenkinos en lisant Je vais mieux et je crois avoir eu un coup de cœur pour le style et l’humour de cet écrivain qui pourrait bien m’inspirer. J’ai beaucoup aimé le prochain roman de Marc Falvo aussi mais chuuuuuut ...

Comment se passent tes premiers pas publics en tant qu’écrivain ? Tes premières expériences dépassent-elles tes attentes ? Ou, au contraire, t’effrayent-elles un peu ? (Bah oui, on ne cesse de le répéter, mais le monde de l’édition est un monde de requins paraît-il – rires)

-> Amélie Lamiée a fait ses premiers pas en public à la librairie Humeurs noires à Lille en juin 2016 (on dirait une nécrologie!). J’ai tenu mon roman entre les mains pour la première fois à cette occasion. J’ai également fait la rencontre d’Olivier Vanderbecq, le libraire, alias Le Corbac. Deux chocs pour cette même journée ;-)

Et je dirais même un troisième puisqu’une lectrice a dévoré Un cri silencieux le jour-même et m’a fait un retour dès le lendemain. Ce seul témoignage m’a ôté beaucoup de doutes quant à la question de « fallait-il publier ou pas un truc pareil » ? Merci encore Liliane si tu lis cet article :-*

Durant les tours de table animés (dans tous les sens du terme) par le libraire, je me suis sentie entourée de « vrais » écrivains, qui avaient beaucoup de choses intéressantes à dire et moi, un peu comme un imposteur :-) mais j’ai adoré cette journée et son ambiance grâce aux personnes présentes.

Depuis j’ai réalisé mes premières dédicaces au Cultura de Hénin-Beaumont. Très bien accueillie et cet exercice m’a semblé plus facile que prévu puisque j’étais face à des gens ...qui n’avaient pas lu mon roman. Hé oui ! Je pouvais donc leur raconter ce que je voulais ;-) J’ai beaucoup aimé les échanges que j’ai eus à cette occasion (drôles parfois, une dame était persuadée m’avoir vue à la télévision et une autre, avoir entendu parler de mon roman à la radio!) et j’envisage les prochaines avec enthousiasme.

On a une petite tradition ici-bas, pour clôturer les interviews, c’est de soumettre les gentils et imprudents auteurs/artistes qui viennent nous rendre visite au célèbre Questionnaire de Proust. (Bon, pas à tout le questionnaire hein ! ^^)

-> Quelle est (ou quelles sont) ton occupation préférée ?

Vivre. La réponse peut sembler étrange mais c’est la première qui m’est venue à l’idée. Par là, j’entends ouvrir mes cinq sens à tout ce qui est : respirer profondément l’odeur de pain chaud en passant près d’une boulangerie, sentir l’herbe mouillée sous mes pieds, entendre le pépiement des oiseaux, danser comme des fous avec mes enfants sur Stromae ou la musique d’Amélie Poulain …

-> Tes héros/héroïnes préféré(e)s de fiction ?

- Antigone

- Bérénice (l’héroïne du roman « Aurélien » de Aragon)

- Le petit Prince de Saint Exupéry

- James Bond

- Fantomette (oui, bon, quand j’étais petite hein)


-> Tes héros/héroïnes préféré(e)s dans la vraie vie ?

Nelson Mandela, Martin Luther King, Gandhi, Robert Badinter, Simone Veil, Louise de Bettignies ..; de manière générale, des Hommes qui se sont engagés avec force et courage pour changer les choses


-> Quel serait ton plus grand malheur ?

Me résigner

-> Ce que tu détestes par-dessus-tout ?

M’ennuyer

-> Le don de la nature que tu voudrais avoir ?

Pouvoir voler


Nous voilà parvenus à la fin de cette agréable conversation. Les Lymbes des Maux est aussi un espace de libre échange, donc si tu souhaites partager quelque chose avec nous, pousser un coup de gueule ou au contraire, nous parler de quelque chose qui te tient à cœur, n’hésite pas, tu as carte blanche !

-> J’ai été suffisamment bavarde là, non ?

Ah si, juste faire un peu de pub pour la troupe de théâtre à laquelle j’appartiens. Elle s’appelle La Colombine, dirigée par Jean-Claude Vanfleteren. Il y a même un blog :




Merci Amélie pour ton passage ici-bas, en espérant ne pas t’avoir trop mise mal à l’aise. Oui, on aime bien être cynique et satirique, mais on sait aussi se montrer courtois et sympa (enfin, on espère ! LOL) On te dit à bientôt pour ton second bébé de papier, et encore bravo pour la naissance du tout premier !

-> Merci Bénédicte, c’était très plaisant :-)

Le coup de coeur de chez Fleur Sauvage d'Amélie Lamiée !

Le coup de coeur de chez Fleur Sauvage d'Amélie Lamiée !

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B
Une auteure qui aile faire douter le lecteur jusqu'à bout ... intéressant
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À propos

Chers aventuriers égarés, bienvenus dans mon royaume souterrain où le Chaos, les Ténèbres et la Folie sont les seuls maîtres à bord ...