Interview - Prix Découverte MINES NOIRES : Fabrice Liégeois, ou comment vous faire descendre à la cave !
Bonjour Fabrice,
Bienvenue à toi.
Alors, dis-nous qui tu es ?
Moi, c'est tout simplement Fabrice. Le petit-fils d'une Grande Dame. Je porte un nom de dessert avec son lot de raccourcis. Je suis plutôt café que chocolat. J'ai l'âge du numéro du jersey de Steve Lynch des Bucs (comprendre les Buccaneers de Tampa Bay) et je n'ai toujours pas grand chose à raconter si ce n'est des choses banales et factuelles. Un inconnu de fond de classe. Voilà pour le portrait de type : on fait causette ?
Le reste est vraiment anecdotique...
J'ai encore du mal avec cette question de se présenter, d'exprimer qui je suis, comme tout le monde le fait, comme si j'avais un frein ou une pudeur, honte de ce que je suis et puis parce que je ne crois pas que ça soit essentiel à ce que j'ai entrepris de réaliser dans ma vie : écrire des Trucs et d'être qu'un petit fusible entre les personnages de mes romans et les lecteurs.
Pourquoi l'écriture ?
Et bien parce que j'aime ça...
Depuis 3 ans et demi, 4 en février 2018, j'ai embrassé une vocation où je me sens à l'aise. Je parle de la phase d'écriture bien que, au regard de mes trucs, j'ai encore énormément à apprendre avant de savoir bien écrire. Humilité. Lucidité. Réalisme et je ne suis pas du genre à m'inventer des qualités que je ne possède pas. On ne peut pas être juge et parti selon moi...
Donc, sans connaître grand chose de l'exigence du métier, je dirai que j'ai eu un premier béguin avec la Plume lorsque je foulais les Playgrounds des arènes de la NBA et entre les Hashmarks des stades de Foot US de la NFL.
J'aimais écrire pour les plus jeunes d'entre nous en espérant inspirer des vocations à l'instar des souvenirs de Tony Parker sur les débuts de sa carrière. J'ai arpenté les salles de presse, les conférences et les vestiaires mais rien ne m'avait préparé à la claque de ce qu'est le véritable éveil à l'écriture. Le louable. Le vrai et tout le reste.
Durant cette période, c'est la lecture de certains titres tels que celui de Sonja Delzongle avec Dust, Block 46 de Johana Gustawsson ou encore Reflex de Maud Mayeras qui m'ont pris à l'intérieur... Puis, le regard critique de personnes, une Béta Lectrice et ma Coach littéraire, anciennes profs toutes les deux en Khagnes donc qui savaient de quoi elles parlaient quand elles lisent un roman et sur mes premiers traits d'encre.
Bon Dyé Misère ce que j'ai pu leur faire subir et en échange, elles n'y sont pas allées avec le dos de la cuillère sur la mouise que je proposais... Je rajouterai aussi l'impact du retour de Thierry Berlanda sur ABY qui m'a proposé son regard pertinent sur ce qu'il me restait à accomplir sur cette œuvre... Elles ou il m'ont filé des conseils avisés sur le travail à fournir et j'ai compris des choses, surtout sur la difficulté du bien écrire : reprendre son Bescherelle et prétendre à passer dans la classe supérieure pour résumer la chose. Savoir écrire certes. Savoir pondre une histoire, certes bis. Savoir maîtriser l'art de l'écriture, certes et là, on n'est plus dans le même registre. J'aurais dû peut-être commencer par ça et chercher sous le fer d'un cheval.
En fait, je parlerai plus du déclic et de fragrances que j'ai pu ressentir lors de l'écriture de ce premier roman et opus. Et je peux vous dire que des remugles, j'en ai sniffé pour entrevoir la sonorité des mots et des textes passés et de réussir ou de palper autre chose à savoir inventer sa propre mélodie... L'écriture est devenue une passion qui était certainement en moi. Depuis toujours et la chance d'avoir été bercé dans un pavillon où le mot Littérature signifiait quelque chose...
Je la professe donc tous les jours sans espérer amour, gloire et beauté. J'ai pris ce chemin parce que derrière l'invitation aux voyages, il en découle que je vis enfin sereinement. En paix avec ma conscience et sans déranger qui que ce soit et ça...
Pourquoi le thriller ?
Peut-être parce qu'il correspond au mieux des idées qui trottent dans ma caboche ?
Je ne sais pas quoi répondre en fait.
Là aussi, j'ai du mal avec les catalogues, les genres, le communautarisme de l'entre soi... Après les codes d'un genre, c'est comme les étiquettes au moment des Soldes, il en faut pour tous les goûts et tous les budgets. C'est juste un moyen marketing de notre temps pour vendre ou répondre aux attentes du public à la suite d'analyses poussées par les penseurs pour les autres, non ?
J'ai faux à la réponse, c'est ça ?
Essayer de façon juste d'écrire des histoires qui font peur dans le Noir, qui font mal au-dedans et de réussir à bien le faire, c'est mon unique objectif. Après, je laisse les autres décider si je dois être placé au rayon frais d'une grande surface ou sur l'étale à côté de mes pairs dans X ou Y catégorie...
Aby est ton premier roman. Comment t'est-il venu ?
À la suite d'un appel à textes avec pour sujet de raconter une histoire pour Halloween. C'était à rendre pour septembre 2014. J'ai ainsi écrit la quatrième partie de ABY qui était à l'époque connue sous le titre de N'y descendez jamais !
Texte non retenu pour être honnête car c'était très mal écrit. Ma densité de visions était trop dense et puis le phrasé était insuffisant... L'idée était pourtant là. Je précise que l'ensemble du roman était apparu dans mes projections futures et j'ai démarré l'agencement du script par la suite... Je désirais écrire un Opéra en quatre actes avec des objectifs bien précis sur l'organisation de l’œuvre... 27 mois de travail.
Ton roman est difficile à qualifier si on ne veut pas spoiler. Malgré tout, tu mélanges savamment l'Histoire et l'horreur. Alors finalement, l'Homme n'apprend-il jamais rien de ses erreurs ?
C'est une question pour mon prof de Philo, Monsieur Haget. Il aimait bien soupeser le pour ou le contre durant des heures. Cependant, je vais couper court : Peux-tu m'apporter la preuve que l'Homme apprend de ses erreurs ?
Doit-on se contenter des quelques épiphénomènes qui permettent à l'homme d'apprendre de ses erreurs, de les corriger pour le bien de « tous » et en tirer la satisfaction que ça ira mieux demain ?
Tu l'as très bien repris dans ta chronique, le mal apparaît à tous les chemins. Pourquoi mentir sur la réalité sous prétexte qu'il faudrait se faire du bien au moral ?
La compilation de la compagnie Créole ressort à chaque fin d'année à l'occasion des fêtes de la St Sylvestre pour ça. Les cabinets des thérapeutes servent aussi à ça. Et puis, ne l'interdit-on pas aux enfants ? De mentir ?
Toutefois, la Saga de ABY est amour. Tout ce que fait ABY est amour... Un ressac qui se brise sur les affres de la vie...
Ton roman est très immersif pour qui ne connaît pas les USA. Est-ce un pays que tu connais ? Peux-tu nous en dire un peu plus sur la vie là-bas ? Diffère-t-elle vraiment des stéréotypes que nous, européens, aimons cultiver ?
Les USA et New York sont deux mondes à part si je devais commencer par te répondre. Bien sûr que les New-yorkais sont des américains des USA mais la différence démarre déjà là. New York, c'est le Monde et représente qu'une infime partie de la diversité du pays.
J'ai connu des endroits de l'Amérique profonde de la Géorgie où dans une ville perdue au milieu des bois, dans les Appalaches, on parle uniquement un patois allemand. J'ai vu de mes yeux vus les chemises blanches véhiculer leur Californian Attitude de San Francisco, à Los Angeles. J'ai goûté aux joies des Bad Boyz de Oakland, fief des Black Panthers. J'ai aperçu le Sud raciste de la Caroline du Sud et de sa Capitale, Charlotte, l'autre Wall Street des USA. J'ai voyagé avec les super Agents du FBI lors de mes déplacements vers Washington, Baltimore et plus loin encore. J'ai reniflé la misère crasse des abandonnés dans les gares routières de Boston, de Philadelphia et de New York... J'ai... J'ai... J'ai... Un regard plus précis de la vie là-bas ?
Je ne le pense pas...
Dans ABY, j'expose juste une ambivalence de paysages et de mentalités entre la vie des Richardson en Louisiane et leur implantation dans le quartier de New York : Harlem. Là où oui, j'y ai vécu en tant que correspondant de presse sportive à la fin des années 90 et au début des années 2000. En plein attentat du World Trade Center, de l'affaire Marie-Jo Pérec, de la sélection de Tony Parker par les Spurs de San Antonio et tellement d'autres choses...
Je suis new-yorkais d'adoption même si, ça ne signifie pas grand chose à l'esprit des gens parce que tout le monde peut se proclamer ou s'auréoler de titres pour ravir sa cour et sa cause. La seule chose que je sais c'est que chaque être humain trouve son royaume un jour ou l'autre, comme le disait mon grand-père, Le Colonel Marcel.
J'ai peut-être trouvé mon pays, ma ville et les gens avec qui j'ai envie de passer le reste de mes jours... Pourtant, la vie n'est pas différente de ce que nous connaissons en France. On se lève le matin pour aller au taf, on mange, on sort, on élève nos enfants et on subit les aléas météorologiques de la vie et accessoirement depuis peu et manque de bol, un président un peu à côté de la plaque. Là où je marquerai la très nette différence entre nos deux mondes : l'ancien et le nouveau, c'est l'attitude. « The Attitude. »
Les habitants de ce pays, les USA, accessoirement fils de descendants européens dont la plupart était des assassins, des violeurs et des malades mentaux, comme en Australie pour rappel, et bien, ils baignent dans une deuxième chance offerte par la vie et par leurs aînés venus s'implanter sur ces terres éloignées. Le stéréotype de base et pourtant la Vérité de ce pays : The American Dream dont chacun entrevoit ou perçoit la véritable signification de sa définition.
Faut-il l'avoir vécue pour la comprendre ?
Faut-il l'avoir inhalée pour en être habité ?
Faut-il croire que les USA ne sont que le pays du faire du fric à tout va ?
L'état d'esprit est tout bonnement autre et plus en adéquation avec qui je suis dans la vie de tous les jours. Je l'ai vécu ainsi, ressenti et je le perçois encore aujourd'hui et même plus encore. À ma façon. Je n'ai aucune vérité sur le sujet. D'ailleurs, je suis surpris par ta question.
L'état d'esprit des pays « nord-américains » est le même que dans les pays du Nord de l'Europe. Rien ne sert à traverser l'Atlantique pour retrouver les mêmes habitudes, la même façon de penser. Les Pays-bas et la Suède pour exemples. Je crois surtout que c'est propre à chaque pays de véhiculer des stéréotypes parfois maladroits sur les autres, sans les connaître.
Preuves en sont les peintures peu élogieuses qui sont parfois faites sur les français et je peux t'assurer que tu aurais envie de te tirer une balle tellement qu'ils sont criant de réalisme sur ce que nous sommes véritablement et pourtant, tout le monde adore la France...
Le Vaudou est la base de ton roman. Quel est ton lien avec cette croyance/religion difficilement appréhendable pour qui n'y connaît rien ?
Vois-tu, la première erreur que l'on commet sur Aby est d'indiquer que le Vaudou est la base voir même le socle de cette histoire. En fait, il s'agit d'un artifice de décor en arrière plan et de volutes qui immergent le lecteur autrement dans une définition propre au roman : la magie de Harlem. Une légende urbaine au soir de Halloween 2012.
Mon attrait pour la différence provient d'un pamphlet lu en Terminale à l'occasion d'un cours de Philo sur la subjectivité et l'objectivité et pour lequel, avec Fabien Klein, on s'était tapé un exposé où nous avions eu la chance de nous rendre à France 2 et interviewer Bruno Masure sur le sujet. Il reste que Races et Histoire de Claude Levi-Strauss, j'en ai retenu un truc qui m'a vraiment marqué : c'est dans la différence que l'on apprend. Cet adage m'a servi pour ABY avec la prétention d'écrire une sorte de Lettres Persanes de Montesquieu à ma façon et d'y insuffler dans ces traits d'encre le traité que j'ai désiré à ce récit : la lâcheté à tous les âges...
Puis, je me suis posé des questions du lien entre les générations, ce que tu as toi-même bien précisé dans ta chronique sur l'hérédité et son poids sur les générations futures.
Sur cette base, j'ai tenté de comprendre des faits passés que nous tous, sans exception, avec nos aînés avons certainement vécu :
Pourquoi mon arrière-grand mère envoyait-elle le sel par-dessus son épaule gauche et me demandais de faire de même ?
Pourquoi ne faut-il pas laisser un pain face retournée sur une table ?
Pourquoi ne faut-il pas laisser un parapluie ouvert dans la maison ?
C'est à partir de questions aussi simples que j'ai démarré ABY. Peut-être me sentais-je plus à l'aise d'écrire sur un pays que je connais, d'avoir été fasciné par Bernard et Bianca, ou d'avoir été bercé par les lignes d'Anne Rice dans entretien avec un vampire mais encore d'avoir pris une claque visuelle avec Angel Heart au cinéma ?
Le vaudou est une croyance issue des peuples d'Afrique. Elle est méconnue du grand public mais comme le sont tout autant les agissements des guérisseurs, des rebouteux et des magnétiseurs de notre pays. Peut-être ai-je encore en moi ce côté journaliste et je ne me voyais pas rédiger un truc sans permettre au plus grand nombre de découvrir cette Culture et ce, bien loin de moi l'idée d'apparaître tel un Marabout de la connaissance.
ABY, c'est 8 mois de travail de recherches, d'interviews de personnes du crû ou d'ailleurs, comme ma rencontre avec un guérisseur sur Limoges, originaire du Nigéria et qui à peine entré chez lui m'offrait la plus belle Adoration... Je tenais à le rendre perceptible pour tous. Y suis-je arrivé avec l'aide de toutes ces personnes ?
Revoir la définition de la Magie de Harlem...
ABY possède ce pare-feu : le Vaudou et le reste est autre chose, vraisemblablement...
Aby, cette « grande dame de Harlem ». Dans ton roman, on suit sa vie et on va être amené à découvrir quel est son terrible secret et pourquoi il n'est pas bon de descendre à la cave. D'où vient-elle cette Aby ? Pourquoi l'avoir construite aussi proche du lecteur, mais d'un autre côté aussi éloignée ?
L'inspiration est issue de sources multiples.
Personnelles tout d'abord et forcément au regard des hommages silencieux qui fourmillent dans ce premier roman. Celui fait à ma grand-mère. Celui fait à certains de mes amis d'enfance qui me supportent depuis 34 ans maintenant. Et puis, je pense avoir fait comme tous mes pairs qui sont partis de quelque chose : écrire avec leur âme. J'ai compris le message et je crois avoir fait de même.
La vie a fait le reste...
Les cris et les pleurs d'enfants dans les appartements les soirs. Les visages marqués de certaines caissières qui ont les larmes aux yeux quand elles voient que vous savez ce qu'il se passe et si vous dites quoi que ce soit, ça sera bien pire. La détresse d'enfants qui ne désirent pas rentrer chez eux à la sortie de l'école devant ces soit disant parents si propres sur eux. La violence qui boue de plus en plus tous les jours au sein des rues du pays. Les commentaires décomplexés dans les bus où tu entends qu'untel ou untel ne mériteraient pas de vivre dans ce pays qui a pourtant accueilli les propres aînés de ces critiques décérébrés... Le français de souche n'existe pas, je le rappelle... L'injustice prononcée par des cours de Justice qui n'en ont que le nom. La mansuétude de nos contemporains, toujours avides à donner des leçons sur ce que l'on doit faire et comment le faire pour notre bien être mais surtout pour leurs portefeuilles de véreux...
On s'arrête là ?
En fait, ABY est juste la représentation à mes yeux de ce qu'est une Grande Dame, comme j'aime la présenter et comme je l'aime ou les aime. Elle n'est ni différente d'une autre ni meilleure ou plus honnies. Et puis, tout le monde la connaît au regard des exemples susvisés.
J'ai essayé de la rendre universelle et reconnaissable ici et partout à la fois par tous. Vivante devrais-je dire à l'esprit du lecteur. J'ai véritablement axé ma construction là-dessus avant de lui donner l'âme de toutes ces femmes silencieuses. Celles de l'ombre qui ne montrent jamais rien mais qui subissent et que l'on distingue dans la rue, dans un couloir avec ce sourire des gens dignes malgré tout le reste...
ABY n'est donc pas éloignée des gens. Elle est juste une équation à laquelle le lecteur doit répondre. Je le rappelle, le seul héros de cette histoire est le lecteur et uniquement lui à l'image de Maxime Chattam qui l'avait fait auparavant dans l'un de ses romans. Les livres dont vous êtes le héros illustrent aussi à propos cette démarche et d'autres auteurs internationaux poussent aussi l'implication du lecteur à son extrême : de lui rendre le plus grand des honneurs sans avoir à claironner sur tous les toits que c'est une première mondiale.
Y a-t-il d'autres genres littéraires que tu aimerais explorer côté écriture ou alors tu souhaites rester dans le 100 % noir ?
Seul l'avenir nous le dira... Si j'en ai d'ailleurs dans ce vaste monde de l'écriture.
Je n'en sais rien à cette heure, trop pris dans les affres d'un deuxième jet sur Projections. Je ne me vois pas aller sur un terrain où je ne serai pas à l'aise même si la Héroïc Fantasy a été la source de mes premiers traits d'encre lorsque j'étais encore jeune adolescent.
Donc pourquoi pas.
Faut jamais dire jamais à ce qu'il s'en colporte depuis des siècles...
As-tu des projets, cher Fabrice ? Si oui, tu veux bien nous en dire plus ?
Je suis parti sur 12 enquêtes tirées d'un lieu dans New York. Le 10Th Precinct. Voir Google Map. Downtown Manhattan ou sinon, tu te branches sur la chaîne youtube un bon livre à lire de Charlène, en date du 2 septembre2017, lors du deuxième rendez-vous de la journée, de mon trip repérages et mode freestyle, j'étais en Live avec Madame Sacha Erbel comme invitée surprise pour vérifier si j'avais bien mon collier.
De mon côté, j'étais à confesse sur le sujet de mes projets futurs. La deuxième enquête est donc en cours de 2e jet. Au final, ça devrait porter le titre de Projections. Un pavé prévu pour, je ne sais pas en fait. Pour l'heure, ça doit durer le temps d'une Valse. Après l'Opéra, nous allons aller danser. Tu vois la Projection ? Le Pitch ? John D. sera votre cavalier. C'est mon ami de moi.
On vous expliquera au salon, vous verrez...
Et pour mieux te connaître, quel lecteur es-tu ?
Exigeant surtout et sur tout...
L'univers. L'ambiance. Je ne peux pas l'expliquer véritablement si ce n'est d'avoir les rétines qui vrillent sur quelques lignes d'un Truc, n'importe quoi et c'est là où c'est terrible car il suffit qu'il y ait le Truc et hop, je lis...
Donc, c'est large
Tes passions dans la vie (autre que l'écriture) ?
Le Football Américain... à croire que je place les USA à tout bout de champ dans mes propos mais voilà, mon seul plaisir est de suivre les saisons de la NFL. Donc, du mois d'avril à fin janvier, il ne se passe un seul jour sans que je ne lorgne pas sur les actualités des équipes. Toutes sans exception même si j'ai ma préférée : Les Falcons d'Atlanta...
Bon on a dit autre chose que l'écriture et ma passion de ce sport me pousse à écrire des articles en anglais que je distille une fois de temps en temps, dans l'ombre et avec un pseudo. Mon kif d'aller me fighter avec mes pairs journaleux de là-bas sur des sujets précis. Je bâche, je me fais bâcher. Une ambiance bonne enfant et puis c'est d'ailleurs ainsi que le public nord-américain a fait connaissance de ABY, par la petite porte d'une armoire de vestiaires. Le reste est inintéressant au possible...
Qui t'inspire ?
Tout être qui donne aux autres sans rien attendre en retour est une inspiration selon moi.
Et pour finir, ta Madeleine de Proust à toi, ce serait quoi ?
Je crois que d'apposer mes phalanges sur un clavier débouche sur ça. Enfin mes descentes appellent cette réminiscence pour être le plus juste possible. Fallait pas me dire d'écrire des romans avec mon âme naguère...
Merci aussi à la définition sur Wikipédia en fait parce que au départ, je pensais que c'était une question de type Trivial Pursuit pour gagner des points dans le cadre du Prix de la Découverte des Mines Noires. Donc je me suis dit : faire des recherches avant de causer la science parce que tu risques de te prendre un mur si tu réponds à côté de la plaque. Et le verglas, ça me connaît. Le mec inculte au possible en clair. Proust, je connaissais uniquement son frère : Alain Proust, le grand pilote automobile. Alors imaginez ma surprise quand j'ai découvert la question sur sa Madeleine. J'étais un peu perdu...
Normal en fait, je ne lis pas les auto-édités à l'ego surdimensionné et lui en fait partie, non ?
Voyons, un peu d'Histoire ne fait pas de mal à une mouche et surtout à personne. J'ai lu le Gala de l'époque entre Grasset et Marcel. Pas mon grand-père, je précise. Tout le monde connaît son histoire et de toute manière, à l'école, je me suis arrêté aux grands dramaturges tel que Eric Cantona sur les préceptes de vie à avoir parmi les humains : Précis, Pointu, Sharp...
Enfin, tradition oblige, tu as carte blanche pour faire passer un message de ton choix (cri d'amour ou coup de gueule, c'est comme tu veux) :
Le poids des mots, le choc du mulot : j'ai dû effacer une bonne centaine de fois cette réponse avant de me dire, faire simple, c'est mieux : je ne sais pas si les gens peuvent se rendre compte de l'honneur qui m'a été fait et qui mérite tellement de remerciements pour avoir la chance vous rencontrer aux Mines Noires.
Toi tout d'abord Bénédicte pour ce que tu es à mes yeux. Nous-mêmes nous savons mais aussi j'aimerais remercier deux personnes : Charlène et Steven de t'avoir motivée, Bénédicte, à m'enrôler pour votre quatrième édition. De m'avoir sélectionné pour le prix Découverte des Mines Noires avec ABY au milieu de tous ces édités.
C'est un honneur pour moi d'être lu par un comité de lecture, d'en apprendre sur mes traits d'encre, de me remettre encore en question pour la suite de ma vocation. J'ai juste été bénis de venir de par chez vous et d'apprendre à mieux connaître ce coin de la France. Nous passerons tous ensemble un excellent moment lors de ce Salon. Alors, à bientôt Ti Bon Ange...
Merci à toi d'avoir accepté d'éclairer notre lanterne !
On te souhaite bonne chance pour le Prix !