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23 Mar

" Quelqu'un comme elle ", de Magali Le Maître (2015)

Publié par Benedict Mitchell  - Catégories :  #Alcôves

" Quelqu'un comme elle ", de Magali Le Maître (2015)

Découvrir de nouveaux auteurs (encore inconnus au bataillon du Polar), c'est toujours un sacré challenge, quelque part. Soit ça passe, et c'est le début d'une longue carrière prolifique. Soit ça casse. Mais étant donné la maison d'édition prometteuse chez laquelle est édité ce polar psychologique, sur fond de traumatismes psychologiques-sociaux, on ne peut que se dire - avant même de commencer la lecture - qu'on est en confiance (étant donné les choix éditoriaux de Fleur Sauvage & de son équipe de passionnés), et que logiquement, on devrait passer un bon moment...

Alors pour couper court tout de suite au suspens : oui, une fois encore, c'est tout à fait juste. Et pour cause...

-> " Deux femmes, deux manipulatrices.

Près de Perpignan, la première est jetée d'une falaise.

A Lille, la seconde est poignardée.

Deux enquêteurs, deux amis se retrouvent.

Rien ne semble relier leurs affaire.

Et pourtant... "

Pour son premier roman policier, Magali Le Maître frappe très fort, plongeant le lecteur dans les eaux noires du harcèlement et de la perversité.

" Quelqu'un comme elle ", de Magali Le Maître (2015)

La sublime couverture (comme toujours chez Fleur Sauvage) de Bertrand Binois donne d'emblée la donne : deux belles salopes, coupées en deux. Si l'on regarde bien le visuel de la couverture, on voit clairement que cette seule & même entité, symbolisant la manipulation & la perversité, sont fauchées (comme les blés, hé ! hé !), que l'une est frappée en plein cœur et que l'autre se retrouve complètement froissée (qui ne le serait pas un minimum après avoir dévalé une falaise dans sa bagnole ^^).

En décembre 2013, à 1300 kilomètres & 2 jours d'intervalle, deux femmes sont tuées. Elles se ressemblaient par leur côté " garce " connu de tous leurs proches. Leur mort va en réjouir plus d'un. Deux femmes qui n'avaient, à première vue, rien en commun, mais qui sembleront très vite bien indissociables.

L'intrigue se scinde en 3 parties, fort bien plaisantes à lire.

La première partie se situe dans la charmante ville de Collioure, avec ses paysages idylliques, même pour un mois de Décembre.

Collioure (près de Perpignan)

Collioure (près de Perpignan)

Stéphanie Casadesus est une peste. Une belle. Une grosse. Tantôt lunatique, tantôt renfrognée, elle n'attire pas grand monde (et ne donne pas envie de lui faire la causette). Á commencer par son mari, Raphaël, qui aimerait bien s'en débarrasser une bonne fois pour toute. Surtout après avoir vu à quoi s'amusait sa compagne sur leur petite fille lorsqu'il a le dos tourné.

Un soir, très tard, en quittant son boulot elle prend la route, enchaîne les virages dans l'obscurité, en pleine altitude. Et là, c'est le drame...

Une sublime chanson qui illustre avec merveille (et poésie) une scène culte (pour moi), très visuelle, digne d'un bon Tarantino ! (à la " Boulevard de la Mort ")

Plouf ! La harpie n'est plus. On ne la pleurera pas. Le capitaine Laurent Pujadas se retrouve à devoir mener l'enquête. Très vite acculé dans une impasse car tout semble indiquer l'accident avec délit de fuite... L'enquête se lance, pas facile car beaucoup de suspects potentiels sont très vite écartés grâce à des alibis en béton. Sauf lorsque Laurent, qui connaissait intimement le compagnon de la victime, Raphaël Pons, en arrive à suspecter l'ex-femme de ce dernier, bien que résidant à 1300 kilomètres de là...

Changement de décors, on part pour le Grand Nord, comme se plaisent à le surnommer ceux d'en bas (du Sud, quoi ^^). Direction les Flandres et sa capitale si conviviale & joyeuse : Lille.

Non loin de Lille, un soir de semaine, banal et classique. Corinne Alvarez, directrice de l'école Notre-Dame de la Paix (établissement scolaire privé situé dans l'enceinte d'un monastère à Marcq-en-Barœul), quitte son bureau, tardivement, comme tous les jours. Il fait noir, il fait froid. Elle arrive à sa voiture, et là c'est (encore) le drame... Quelqu'un jaillit pour la poignarder à plusieurs reprises, pour ensuite s'amuser à écrire quelque chose avec le sang de la seconde harpie sur le capot de sa propre voiture. C'est le capitaine de la PJ lilloise, Benoît Demazure, qui hérite de l'enquête compliquée, car pas de témoins et un lieu pas trop fréquenté en soirée. Très vite, il comprend que la victime ne sera pas regrettée vu la réputation qu'elle se trimballe : une perverse manipulatrice qui aimait rabrouer ses institutrices, jusqu'à les harceler moralement et à en pousser certaines à commettre l'irréparable : le suicide. Encore une fois, l'enquêteur se retrouve dos au mur, sans rien de bien consistant à se mettre sous la dent. Jusqu'à ce que le destin s'en mêle...

La capitale des Flandres à Noël : c'est magique !

La capitale des Flandres à Noël : c'est magique !

Pour un premier polar, je peux d'ores et déjà dire qu'il est fichtrement bon ! Savamment tissé, sournoisement brodé, Magali Le Maître se plaît à nous balader et nous entraîner sur un jeu de fausses pistes. Néanmoins, très vite, on comprend qui se cache derrière ces deux mystères sans pour autant y voir clairement. Sans cesse, le lecteur se trouve plongé dans un brouillard duquel il parvient, épisodiquement, à s'extirper, lorsque la plume de l'auteure devient poètesse et nous emporte dans des paysages, des scènes de toutes beautés, gorgées d'une poésie qu'il est rare de trouver dans du polar pur et dur. La complexité des deux enquêtes policières parallèles nous entraîne dans les méandres poisseux du harcèlement moral & de la perversité, déclinés ici sous la forme de deux portraits. Et c'est là-dedans que réside l'intrigue centrale & la force de ce livre haletant, qui se lit très vite et dont a du mal à refermer les pages. Le harcèlement moral est un fléau socio-psychologique qui gangrène notre société. Autrefois tabou, on en parle de plus en plus car il cause des dégâts terribles, et parfois irréversibles. Et les pervers(es) narcissiques qui se cachent derrière sont très différent(e)s finalement : ici (et dans la vie, en général) elles peuvent se cacher derrière les traits d'une aide-soignante passe-partout & renfrognée, comme sous les traits d'une directrice d'école maternelle. Mais les dégâts causés sont tous similaires : détruire moralement, psychologiquement la personne visée jusqu'à ce qu'elle se détruise physiquement. Le harcèlement moral professionnel est un sujet qui n'est pas souvent abordé (je trouve) dans les romans, et c'est une très bonne initiative, de la part de l'auteure, d'avoir choisi ce thème ô combien d'actualité, et qui en interpellera très certainement plus d'un(e).

La plume est habilement maîtrisée et n'apporte pas de lourdeur dans la syntaxe. L'action va à l'essentiel, malgré quelques passages descriptifs nécessaires à l'intrigue mais jamais inutiles. Au fur et à mesure, on se retrouve piégé dans la toile que l'araignée va tisser petit à petit. On en vient à se triturer les méninges histoire de savoir où on va se retrouver. Et même si la fin est en demi-teinte (pourraient le penser certains), elle n'en reste pas moins logique. On sort du cliché, et c'est tant mieux ! Le lecteur se retrouve à devoir placer lui-même les dernières pièces de puzzle manquantes, et j'aime quand l'auteur donne au lecteur une telle liberté. En somme, une fin qui n'est pas convenue (bien que devinée quant à l'identité du/des assassin(s)) et qui reste ouverte, avec cette belle morale : la nemesis divine finit toujours par triompher (enfin, ça dépend de quel côté de la barrière on se trouve ^^)C'est énigmatique, me direz-vous ? Vous ne comprenez rien à ce que je raconte ? Encore heureux ! Ce sera à vous de lire ce polar afin de comprendre ce qui se cache là-dessous ! ^^

L'abbaye du Mont des Cats

L'abbaye du Mont des Cats

Outre l'intrigue qui reste très crédible et sympa à lire avec ces deux enquêtes qui sont très bien narrées, j'ai vraiment été emportée par les descriptions, les images, les odeurs... En particulier par celles des Flandres (sans doute parce que ça me parle, et que ça ravive de délicieuses odeurs, des goûts - ah le Potjevleesch !!! Je me damnerai pour en manger une bonne tranche dans l'un de ces estaminets flamands campagnards, au charme désuet et tellement convivial - des images de toute beauté (la magie de Noël, la beauté époustouflante & saisissante de la région des Monts de Flandres).

En dehors de cela, les personnages des deux flics sont intéressants, et les personnages féminins pas caricaturaux. On n'entre pas dans le cliché et j'ai aimé le fait que l'on voit également un autre visage de l'éducation nationale, comme avec l'évocation de ce réseau itinérant d'enseignement auprès des camps de gitans. Je ne savais pas que cela existait.

Enfin, derrière la harcèlement & la perversité, on retrouve des sujets, des émotions qu'on a tous connu un jour : qui n'a jamais rêvé de se débarrasser d'un conjoint devenu un vrai boulet ? qui n'a jamais eu envie de tuer son boss (ah, ça vous parle hein !!!) ? de tout envoyer promener ? de se morfondre de ses enfants après une horrible rupture, dans laquelle votre moitié vous calomnie, tout ça pour vous prendre la chair de votre chair ? Comment réagirions-nous ? De plus, l'auteure dresse des scènes de vies modernes et ancrées dans le temps : l'horrible nécessité de survivre lorsqu'on a vécu un tel traumatisme (le suicide), le désir de vengeance qui supplante tout le reste (malgré un amour de la vie retrouvé), les difficiles recompositions familiales (avec les familles recomposées où il n'est pas toujours aisé de trouver sa place), la dépression, la solitude, et la condition de none dans un monastère (bah oui quoi, on en voit pas tous les jours dans les polars ^^).

Magali Le Maître, Reine de la promo 2015 du Polar Féminin français (attention à ne pas vous piquer, avec les Fleurs Sauvages il vaut toujours mieux se méfier ^^)

Magali Le Maître, Reine de la promo 2015 du Polar Féminin français (attention à ne pas vous piquer, avec les Fleurs Sauvages il vaut toujours mieux se méfier ^^)

< EXTRAITS >

" Je reprends une allure normale en direction de Collioure, tremblant un peu. Tout s'est exactement déroulé comme prévu. J'ai pris des risques mais j'ai toujours très bien conduit. C'est pour cette raison que j'ai choisi l'accident de voiture. Pour ça, et aussi pour ne pas avoir à affronter la victime dans un face à face qui aurait pu me faire flancher. Car dans cette affaire, ce n'est pas moi la méchante personne.

Nichée dans son anse, Collioure brille de ses lumières habituelles, auxquelles s'ajoutent les décorations de Noël. Je n'aurais pu offrir à Stéphanie de vision plus féerique pour écourter sa triste vie. "

(...)

" Une autre semaine d'école avait commencé. Un autre chemin de croix pour Françoise Toulemonde qui, comme chaque matin depuis quelques mois, puisait dans la foi la force de continuer ce métier qu'elle aimait tant. Les médias traitaient régulièrement de la difficulté d'enseigner dans des quartiers où les mots éducation, respect et avenir ne signifiaient plus rien. Or les sections maternelles de Notre-Dame de la Paix accueillaient des enfants plutôt faciles, bien que parfois trop choyés par leurs parents. Ici, aucun problème de gestion de classe, de budget, de personnel ou de résultats.

C'est dans cette école de rêve, située dans le superbe parc d'un monastère, que Françoise vivait jour après jour un véritable calvaire, se demandant chaque heure, chaque minute, de quelle faute imaginaire on l'accuserait aujourd'hui. On, c'était en réalité Corinne Alvarez, son chez d'établissement, qui l'avait prise en grippe après que Françoise se soit opposée à maintes reprises, à des décisions sans fondements.

Á son arrivée au poste de directrice, Corinne Alvarez avait d'abord interdit aux enseignantes de s'absenter des récréations pour boire un café, fumer ou se rendre aux toilettes. Elles n'étaient pas au tripot, ni même incontinentes, leur avait précisé la femme. Elle leur avait demandé ensuite de ne plus s'asseoir sur le banc lors des surveillances, ni de discuter entre elles. Pour s'assurer de leur efficacité, Corinne Alvarez avait émis l'idée de tracer des croix dans la cour, indiquant aux maîtresses où se poster. Là, l'équipe s'était tout de même révoltée.

Mais ce n'était qu'un début. Leur supérieure hiérarchique s'imposait de plus en plus dans les choix pédagogiques de chacune : les achats, les sorties, les réunions de parents... Une jeune enseignante lui avait tenu tête à l'époque et l'avait payé cher, au point de quitter l'école. Françoise, malgré la crainte des représailles, avait pris le relais sans vraiment le vouloir. "

(...)

" Comme pour répondre à mes prières, une ombre se dessine enfin dans le corridor vitré qui mène au parking des professeurs. La porte donnant sur l'extérieur s'ouvre et les phares de son monospace s'allument. J'entends ses pas sur le gravier. Fichus graviers !

Je contourne la voiture à pas de loup. Au moment où elle ouvre sa portière, je surgis derrière elle, lui plantant mon couteau dans le dos avant qu'elle n'ait eu le temps de se retourner. Elle plie sous le choix et tombant sur le côté, son regard croise le mien dans la lueur de son plafonnier. Je lis dans ses yeux effarés une terreur mêlée d'incompréhension. Je ne prononce qu'un mot, un nom, avant de l'achever de trois coups de lame en plein cœur. Elle n'a pas crié, à peine gémi ; c'est bien Corinne. Tu savais que tu méritais cette fin, très certainement. "

(...)

" D'un autre côté, son expérience lui avait appris à ne pas se fier aux apparences, surtout quand le suspect avait subi un grave préjudice tel qu'un harcèlement. Ça vous détruisait quelqu'un en moins de deux. Souvent, la victime retournait la violence subie contre elle-même. Mais il arrivait que, par instinct de conservation, elle la retourne contre son agresseur. "

(...)

" - Vous savez, capitaine, je n'ai jamais vraiment su si Corinne était tyrannique par nature perverse, par jalousie ou parce que sa situation hiérarchique la dépassait. Depuis mon départ, arrêter de diaboliser m'a permis de prendre du recul. J'étais la première victime, une personnalité anticonformiste qui la gênait et dont elle s'est débarrassée sans scrupules. Vous me parlez d'une prise de conscience chez mes collègues ? Alors laissez-moi vous dire que depuis quatre ans, à chaque mouvement de postes, il y a entre quatre et six demandes de mutation en vue de quitter l'établissement qu'elle dirigeait. Force m'est donc de constater que cette femme était une harceleuse née... une véritable perverse narcissique.

- Comment vous en êtes-vous sortie ? interrogea le policier, tant pour lui-même que pour l'enquête.

- Avec une bonne thérapie ! Voyez-vous, quand on est harcelé, on perd peu à peu l'estime de soi jusqu'à ce qu'il n'en reste plus rien. Mais le pire, c'est qu'on se croit coupable de la situation vécue. La thérapie amène les personnes harcelées à se considérer purement et simplement comme des victimes. Leur nature, leurs compétences, leurs prises de position, peuvent être des déclencheurs responsables de l'agression subie, mais toute notion de culpabilité est à bannir. Alors seulement, l'idée de mort s'efface. La victime peut réapprendre à vivre avec elle-même, puis avec les autres. "

(...)

" Les deux hommes prirent un verre au café Leffe, à l'angle de la Grand'Place de Lille. La vue qu'ils avaient de la terrasse couverte et surchauffée était magique, même pour deux enquêteurs préoccupés. La féerie de Noël étincelait aux quatre coins de la place. Des centaines de guirlandes illuminaient les façades flamandes, les rues adjacentes, ainsi que le majestueux sapin de dix-huit mètres, qui tenait compagnie à la grande roue enrubannée de rouge. Dans un village entièrement couvert de fausses neige, les rennes du Père Noël prenaient leur envol au-dessus des maisonnettes, tandis que des bonshommes de neige saluaient des enfants émerveillés. Sans les mendiants roms exposant au froid leurs bébés pour quelques pièces, le spectacle eut été digne d'un Walt Disney... "

(...)

" ... Noël, un monde merveilleux où les anges chantent le messie et où les méchants n'existent pas. "

(...)

" Benoît ayant passé commande, la serveuse leur apporta deux Hommelbier, la bière du coin, et des planches de Potschevleesch, sous les yeux ébahis du catalan.

- Diu ! Mais qu'est-ce que c'est, ce truc ? grommela-t-il avec un accent du sud plus prononcé qu'à l'habitude.

- C'est de la viande en gelée ! s'esclaffa Benoît. Goûte crétin, c'est délicieux. "

(...)

" Bien qu'on soit le 26 décembre, le marché de Noël de la place Rihour battait encore son plein et se maintiendrait jusqu'au Nouvel An. Les gens du Nord affectionnent les traditions et les périodes de fêtes : les lumières, les musiques, les costumes, les dégustations... Ça vous change de l'ordinaire, vous fait oublier la monotonie du ciel... et celle du porte-monnaie. "

&quot; Quelqu'un comme elle &quot;, de Magali Le Maître (2015)

MA NOTE : 5/5

Un premier polar noir efficace, et à la signification forte, qui envoie du lourd !

-> Il est intéressant d'insister sur le fait que c'est le premier polar d'une poétesse (reconnue pour son talent après avoir gagné le prestigieux prix du Printemps des Poètes), et donc d'une femme. Malgré la dimension psychologique, et l'évocation des traumatismes/préjudices moraux & psychologiques non réparés, on ne tombe à aucun moment dans la mièvrerie, dans la guimauve, le sentimental. L'ensemble est très visuel, très musical et cohérent. On est pas loin du page turner. L'écriture, en plus de flirter avec la poésie dans certains passages, reste masculine (ce qui est un super bon point pour une plume féminine, attention ! ^^), forte, concise, et terriblement humaine (humaniste), juste. D'autres thèmes parleront à beaucoup d'entre nous, ou rappelleront que nous vivons dans une société de contrastes, d'injustices, de contraires. Et notamment, une question peut tarauder l'esprit du lecteur, une fois le roman fini : comment considérer l'idée de vengeance ? Le fait de tuer un monstre (qui vous a détruit), ne fait-il pas de vous, à votre tour, un monstre ? Se faire justice soi-même est-il acceptable ? Compréhensible ? Justifiable aux yeux de la Loi ? Un débat très intéressant...

Et le préjudice morale, psychologique lié à la perversité, au harcèlement moral : en guérit-on vraiment un jour ? Le pouvons-nous seulement ? Comment reprendre goût à la vie ?

Ce sont autant de thématiques d'actualités, résolument ancrées dans notre époque qu'évoque ici avec brio Magali Le Maître. Nul doute que cette grande plume (et cet esprit très noir ^^) est promise à une brillante carrière ! On attend la suite (des aventures des capitaines Pujadas & Demazure, ou toute autre chose) avec impatience !

Mon seul bémol, au final, reste que Quelqu'un comme elle se lit trop vite (snif) !

(Et ce titre ! Jusqu'à la dernière ligne je me suis demandée ce qu'il pouvait bien signifier !!! Bravo pour ce dernier chapitre, magistral !!!)

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